Cette thèse a été réalisée dans le cadre d’une convention CIFRE (dispositif public de soutien à la recherche en entreprise) et fait partie intégrante du projet de Recherche & Développement du SociaLab. Le sujet de la thèse est au cœur des questionnements de l’entreprise, liant compétences, lutte contre les inégalités, réussite scolaire et insertion professionnelle. Les missions réalisées en tant que directrice d’étude et de recherche ont permis l’accès à un matériau d’étude riche et à de nombreux contacts utiles pour l’analyse et la structuration de sa thèse.
Composition du jury :
Patricia LONCLE, Professeur, École des Hautes Études de Santé Publique (EHESP)
Olivier NAY, Professeur, Université Paris 1 Panthéon – Sorbonne
Daniel BENAMOUZIG, Chargé de recherche CNRS, Sciences Po Paris
Bénédicte GENDRON, Professeur, Université Paul Valéry (Montpellier 3)
Jay ROWELL, Directeur de recherche, Université de Strasbourg
Les questions traitées :
L’idée initiale était de questionner la capacité de ces « soft skills » à constituer un levier (ou au contraire un frein) dans la lutte contre les inégalités sociales de réussite scolaire et professionnelle. L’objectif était aussi d’étudier finement les formes de brouillage, observés sur le terrain, des clivages traditionnels entre économique et social, entre excellence et « assistance », au moment où l’égalité des chances elle-même semblait progressivement redéfinie à l’aune de ces capacités, sociales et transversales.
Au total, la recherche menée s’est structurée autour de trois questionnements :
- Qu’appelle-t-on « soft skills » ou « compétences sociales et émotionnelles » ? Au-delà du « mot valise », que sont ces compétences qui font de plus en plus parler d’elles ? Comment les qualifier, d’un point de vue sociologique ?
- Qui s’y intéresse, dans quel contexte social et professionnel, et pourquoi ? Qu’est-ce qui fonde la dimension « scientifique » de ces compétences, leur légitimité ?
- Cette attention portée aux « soft skills » renouvelle-t-elle les politiques d’éducation et d’insertion des jeunes ? Dans quel contexte de transformation de l’action publique et des interventions privées ces évolutions interviennent-elles ?